Maman ! tout à la pensée de la venue de Jésus en cette fête de la Nativité et dans le souvenir de l’Annonciation de l’Archange Gabriel, de Votre Visitation à Elisabeth votre cousine, de Votre Elévation en corps et en âme, de Votre Couronnement par la Sainte Trinité, de tous ces beaux mystères qui vous entourent et que Dieu a voulu pour Vous !

             Maman, quel bonheur, quelle joie de pouvoir Vous servir, de pouvoir Vous aimer ! Quel privilège Dieu nous a ainsi donné !

Vous êtes toute relative à Jésus et pour Lui, avec Lui et en Lui, à son expresse demande, nous voulons être tout relatifs à Vous. 

 

             Or nous connaissons vos préoccupations, vos problèmes, vos tristesses, vos soucis, vos souhaits qui, eux, sont tous relatifs au sauvetage des âmes à l’aide et au secours que Vous voulez porter à six milliards d’enfants !

 

             Quelle mère terrestre, voyant ses fils et ses filles errer perdus, englués dans une mer de boue profonde et nauséabonde ou encore condamnés par un égoïsme forcené, ne ferait immédiatement tous les appels et toutes les supplications, tous les avertissements, démarches et interventions possibles !

 

              Que n’avez-vous pas dit et répété ici, là, là-bas et ailleurs qu’il nous fallait faire pénitence, prier et prier encore et chercher la réconciliation avec Dieu dans un amour mutuel avec tous nos frères.

Les Trois-Epis, La Salette, Pontmain, Lourdes, Pellevoisin, Fatima, Banneux, Beauraing, L’Ile Bouchard et encore…Et encore… que de venues vers la Terre ! que de démarches pour nous n’avez-vous pas entreprises ! Que d’avertissements n’avez vous pas donnés ! Que de soucis n’avez-vous pas pris pour nous signaler les dangers et nous montrer la route à suivre !

 

                Devant de tels soins, de telles attentions, nous comprenons mieux, tout à coup cette merveilleuse, consolante et douce déclaration que vous fîtes à quelques-uns de vos petits voyants, à l’intention de chacun de nous : “  Si vous saviez combien Je vous aime, vous en pleureriez de bonheur. ”

 

                Faut-il malgré notre insignifiance, notre extrême faiblesse et petitesse que nous fussions très importants dans votre Cœur et dans le Cœur de Dieu ; ainsi se trouvent révélés le prix du Sang divin de votre Fils, la valeur de ses indicibles souffrances, la puissance salvatrice de ses Très Saintes Plaies, l’ardeur inouïe que ce Fils de l’homme et Fils de Dieu a mis dans son suprême sacrifice, la soif inextinguible qu’Il a eue de tous nous racheter.

 

                Et vous aujourd’hui, (comme le ferait une poule couveuse avec ses nombreux poussins) qui ne cessez d’aller et de venir, de vous démener, de vous produire, en tous points de la terre pour soigner, panser, guérir, consoler et aimer chaque petit, chaque pauvre que nous sommes, adulte, jeune ou enfant, accomplissant pleinement votre incomparable titre, celui que, brûlant de fièvre, tétanisé, vidé de son sang et de toutes forces, votre Fils Jésus, sur le bois de la Croix Vous donnait pour nous : “ Mère, voici ton Fils. ” accueillant de toute votre âme, celui qu’Il nous donnait pour Vous : “ Fils, voici ta Mère. ”

 

               Maman, vous avez rempli et continuez de remplir cette immense mission d’amour et nous, trop souvent étourdis, insensés, endormis, paresseux ou rebelles, nous tardons à venir pour nous jeter dans vos bras et là, nous blottir, nous réchauffer, nous abandonner sur votre sein là où, bien qu’étant encore sur terre…le paradis de l’amour commence.

 

              Maman, je Vous aime, je Vous l’ai déjà dit et redit ; cette fois je Vous le clame mais quel pêcheur je suis !

 

               Avec la cohorte de vos fils prêtres et religieux, de vos filles religieuses, carmélites et autres, de vos enfants laïcs de tous sexes, âges, conditions, couleurs et nationalités, avec vos nombreux amis de Notre-Dame de France, avec finalement de tous ceux qui vous aiment, “ de la belle manière ”, nous prenons résolument, irrémédiablement, solennellement l’engagement d’être à vos côtés, d’être de vos troupes, d’être de votre armée pour, sous votre commandement, faire triompher votre Fils et ainsi préparer le règne du Père.

                                                                             Ainsi soit-il.                

                                     

                                                           Ave Maria

                                                          Edmond Fricoteaux