Participez à cette construction en rejoignant la prière pour l’âme de la France !
Maman !
J’aimerais, un jour, tenir une assemblée de « tous les priants » pour leur dire le bien extraordinaire qu’ils font et l’amour immodéré que Jésus et Vous avez pour eux. De tous les travaux qu’ils auront conduits, de tous les devoirs qu’ils auront accomplis, de tout le temps qu’ils auront passé sur la terre, ces moments de prière leur vaudront « un ciel de grâces » dans une apothéose éternelle.
Vous avez compris, Ô notre Reine, qui êtes possédée par l’Amour que, ce soir, je voulais avec Vous, échanger sur votre humble et douce, votre magnifique et puissante, votre essentielle et déterminante armée qui sauve, répare, console, guérit, obtient et libère tant d’âmes et de corps en difficulté dans ce monde. Oui, Maman, je souhaite avec Vous mettre à l’honneur tous vos priants.
La prière est une sorte de chèque ou de monnaie que Dieu a mis à notre disposition pour « atténuer » la liberté de nos frères qui se complaisent dans le refus ou l’impasse du péché. La prière achète ou rachète tout. Votre Fils privilégié, Padre Pio, le savait bien quand, s’adressant à une mère éplorée qui lui demandait la guérison de son fils mourant, il lui répondait: « Je n’ai plus de monnaie! » c’est–à–dire « Toutes mes prières, tous mes mérites, tous mes sacrifices ont été utilisés, je n’ai plus rien à offrir à Dieu. Ma cassette est vide. »
Vous, Maman, qui êtes pleine de grâces et trésorière de tous les mérites de Jésus, fruits de son indicible sacrifice, il vous faut pour les distribuer en abondance, une prière venue de la Terre, offerte par l’une de vos âmes chéries. Qu’importe l’offrant? Qu’importe son lieu de résidence ! Une âme prie, une âme reçoit aussitôt !
Georges Brassens a magnifiquement traduit cet aller et retour dans sa chanson « La prière » où, d’abord un petit garçon va mourir près de sa mère puis, plus tard, la mère apprend que son fils est guéri; entre les deux moments, de quelque part dans le monde, est venu un : « Je vous salue Marie. »
C’est aussi dans l’abondance de sa foi et de ses chapelets que sainte Monique a sauvé son Augustin de ses mauvais penchants et, au-delà de ses espérances, a obtenu du Ciel qu’il devienne l’un des plus grands théologiens de l’Église.
Très Sainte Mère, pour convertir le monde, il faudrait une montagne de prières, mais je crois en votre intercession, surtout si ces prières accompagnent votre Visitation dans le monde où, pèlerine parmi tous vos enfants de la Terre, vous touchez les cœurs des souffrants et même des rebelles, les délivrant des tentations du Malin et les unissant de suite à votre Fils Jésus, car c’est là votre forte inclination.
Oui, chers priants, déposez à temps et contretemps, sans mesure mais en démesure, dans son Coeur Immaculé, sur ses mains virginales, sous ses yeux de pureté, vos prières, pensées, actions, sacrifices, souffrances et offrandes. La Mère incomparable leur donnera une beauté et un éclat admirables avant de les offrir à Jésus.
Par cette pratique, quittez vos propres intentions et perdez-vous dans celles de la Très Sainte Vierge, même si elles vous sont inconnues, car l’infirmière céleste sait où doivent aller les premiers ou les plus urgents secours. Bien chers priants, lorsque vous offrez ainsi à Marie, Marie, en votre place, offre à Dieu. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort n’a-t-il pas écrit : « Vous ne louez ni n’honorez jamais Marie, que Marie, avec vous, ne loue et n’honore Dieu. Marie est toute relative à Dieu. Elle est l’écho de Dieu, qui ne dit et ne répète que Dieu. Si vous dites Marie, elle dit Dieu. »
Mère bénie, il vous appartient de conclure cet Ave Maria. Ce sera pour chacun, au plus intime de son coeur, avec une infinie délicatesse, le dépôt d’une joie profonde et d’un brûlant amour. A qui Vous donne un oeuf, Vous rendez vite un bœuf.
Oui, être dans vos priants et vos offrants, est un signe hautement distinctif, un apanage réservé à une élite, une décoration que Vous posez sur le coeur, un fleurissement de l’âme, un parfum qui exalte l’esprit.
Vous donnez tout cela de longue date, je le sais ! C’est « entendu avec votre Fils. » ll a fait la Rédemption du monde. Il Vous a confié, aidée de votre armée d’humbles, de pauvres et de petits, le soin de le sauver par écrasement de la tête du serpent. Il me semble vous entendre leur dire :« N’ayez pas peur. L’heure est mienne. Il faut maintenant recouvrir la France, l’Europe et le monde de mon manteau ; la prière de chacun en sera un élégant morceau, patchwork cousu et embelli par tous les fils d’or que tissent inlassablement « vos Ave » et « Les souffrances offertes »
« Mais priez, mes enfants. Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »
Maman, tous Vous aiment et Vous leur rendez bien. Moi aussi, je Vous aime
Ave Maria.
Edmond Fricoteaux