Maman !

 

Poursuivant mes réflexions sur la lecture du livret « MON IDEAL, JESUS, FILS DE MARIE » de votre cher fils, le Père Emile Neubert, nous allons voir comment Vous souhaitez nous transformer en Jésus et nous convier à vous aider dans votre mission de corédemptrice.

 

Soyez pour nous ce que Vous avez été « pour Jésus ». Vous connaissez bien le « Modèle » à reproduire et Vous vous entendez à façonner les âmes à sa ressemblance …

 

Nous vous écoutons dire à chacun de nous :

 

Apprends à lire chaque jour quelques lignes de l’Evangile pour y découvrir la pensée de Jésus. Découvre combien tu es loin de penser, de vouloir et d’agir comme Lui. Parle Lui comme si tu Le voyais. N’est Il pas en toi ? N’entends Il pas ta voix aussi bien que, jadis, celle de Pierre, Madeleine ou de Jean ? Dis Lui simplement ce que tu penses, ce que tu désires. Prie-Le de faire passer en toi ses pensées et ses volontés. Prépare ton entretien avec Jésus, commence-le invariablement en me demandant de te conduire à mon Fils, Mets-toi en ma présence et ensemble nous nous mettrons en la sienne .

 

Tu ne dois jamais, à aucun prix, omettre cet entretien quotidien avec lui. Ecourte-le si c’est nécessaire. Ne l’omets jamais. Ne l’omets pas parce que tu as été lâche ou infidèle ; qui te purifiera, qui te guérira si ce n’est Jésus ? Viens avec moi près de Lui sinon tu resteras dans la médiocrité et Je ne pourrai me servir de toi pour la tâche que Je te réservais. Choisis !

 

Il  te faut combattre les ennemis qui s’opposent à la vie de Jésus en toi. Sache que le plus dangereux de ces ennemis, c’est toi-même. Aussi longtemps que ta nature te dirige, Jésus ne peut régner en toi. Il faut donc que tu fasses à cette nature une guerre sans merci, sinon tu ne réaliseras pas le centième du bien que tu es appelé à faire  et tu pourrais te perdre misérablement entraînant aussi, dans ta chute, une foule d’autres âmes qu’il t’appartenait de sauver !

C’est ton penchant dominant qu’il faut connaître avant tout ; quel  est-il ? la vanité ? l’orgueil ? la susceptibilité ? l’ambition ? l’envie ? l’inconstance, tantôt enthousiaste, tantôt déprimé ? la légèreté ? la sensualité ? la paresse ? l’égoïsme ?

Tu découvriras en toi les indices d’un grand nombre de ces tendances désordonnées. Quelle est la tendance à propos de laquelle tu dirais : si je n’étais pas comme ceci ou comme cela, je m’en tirerais beaucoup mieux avec le Bon Dieu car les hommes tiennent beaucoup à leur défaut dominant ; c’est un compagnon avec lequel ils sont nés, ont toujours vécu et qui leur a procuré de constantes satisfactions.

 

Mon Fils, c’est une tâche difficile de reconnaître ton grand ennemi ; c’est une tâche mille fois plus difficile de l’exterminer.

Tiens-toi près de Moi et tu triompheras, je te le promets. Il te faut procéder avec méthode. Trouve, chaque jour, vers le milieu de la journée, un moment pour faire une revue de ton avancée spirituelle. Attache-toi moins à compter tes fautes qu’à voir ce que Jésus aurait pensé, senti et fait à ta place, là où ta nature viciée s’est encore affirmée. Fais de cette revue une conversation avec Jésus et avec moi.

 

Répète lentement avec grande confiance et grand amour, plusieurs fois par jour, son nom et le mien.

 

Il te faut de l’abnégation. Le maître, ce sera Jésus ou ce sera toi !

Il te faut de la confiance. Reste fidèle à tout prix à ce que je viens de t’enseigner.

Il te faut enfin de la générosité en réparant régulièrement tes fautes. Offre, dès que possible, en compensation, un effort spécial que tu n’aurais pas fait si tu n’avais  rien à réparer. Mieux vaut une réparation immédiate, quoique courte, qu’une réparation longue mais remise à plus tard.

 

Ecoute bien ceci : si tu sais persévérer dans cette disposition généreuse – je te le promets – malgré tes péchés, malgré tes défauts, tes tentations et ta faiblesse, je ferai de toi un saint et un apôtre.

 

Jésus te l’as dit : c’est la volonté de Celui qui m’a établie Mère de mon Fils que nul n’atteigne à une parfaite ressemblance avec ce Fils si ce n’est par moi. Sans moi, tu ne peux pas réussir ; avec moi, tu ne peux échouer.

Veux-tu voir le succès couronner tous tes efforts ? Viens toujours me soumettre tes projets pour ne jamais agir qu’en mon nom .

 

Chaque fois que tu prends une résolution, demande moi ce que Je désire de toi et dis-moi ce que tu proposes de faire. Si tu es fidèle à te tourner vers moi, un instant, avant toutes tes actions, Je te dirigerai en tout. Or, Je ne peux te diriger que vers Jésus devenu la vie de ta vie.

 

J’ai un mystère à te révéler, un mystère qui nous concerne tous deux. Le concours que J’ai prêté à mon Fils, à Nazareth et au Calvaire, Je dois le Lui prêter jusqu’à la consommation des siècles. Ayant donné Jésus au monde entier au jour de l’Incarnation, Je dois Le donner à chaque homme, en particulier à travers les âges.

Il faut que J’arrache chaque âme à Satan pour l’amener à Jésus et au Père. Je suis son irréconciliable adversaire plus terrible qu’une armée rangée en ordre de bataille. Mon règne doit s’établir dans le monde entier pour qu’arrive plus pleinement le règne de mon Fils. Le dernier âge de l’Eglise sera, par excellence, mon âge.

 

On verra des merveilles opérées par moi et pour moi. On verra Satan broyé par le talon d’une femme comme il ne l’a jamais été. On verra l’Eglise manifestant une Fécondité et une puissance conquérante qu’Elle n’a jamais connues. On verra Jésus régner sur des multitudes toujours croissantes et acclamer par ceux-là mêmes qui le combattaient avec acharnement.

 

Voici ma part dans la mystère que Je voulais te révéler.

Et voici la tienne :

Dieu a décidé d’associer les hommes, certains hommes en particulier, à l’exécution de ses œuvres d’amour et, de la fidélité de ces hommes à leur vocation, il fait dépendre le succès de ses œuvres.

 

J’ai besoin d’auxiliaires et de soldats.

 

Quand verra-t-on les merveilles que j’ai annoncées ? Quand mes enfants comprendront ils mon rôle apostolique et consentiront ils à combattre à mes côtés et sous mes ordres ?

Toi, tu as compris ce rôle. Veux-tu être mon soldat ? Veux-tu m’aider à arracher à Satan mes enfants pour les attacher à Jésus ? Veux-tu avoir part à la victoire qui m’est réservée ?

Et voici que Je t’amène sur un champ de bataille. Jésus t’appelle à être, toi aussi, mon Fils de prédilection, afin de devenir un sauveur d’âmes. Ou tu seras apôtre, ou tu renonces à être mon Fils de prédilection.

 

 

Ô Maman, comment résister à tant d’amour de votre part et de la part de Jésus. Je veux être votre soldat. Je viens sans hésitation me ranger près de vous et à vos ordres sur le champ de bataille pour avoir l’étonnant, le fabuleux, l’immense privilège de sauver des âmes et ainsi devenir apôtre et être appelé, par Vous que j’aime tant, en suprême récompense, « votre fils de prédilection .»

 

Ainsi soit-il

                                                                              Ave Maria

 

Edmond Fricoteaux