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Maman, Je suis votre enfant et j’ai le très grand privilège de connaître votre secret.
Nos lecteurs, leurs parents, leurs amis, leurs voisins et finalement tous les hommes que porte la Terre sont vos enfants et un nombre immense n’a pas ce même très grand privilège de le connaître.
Je sais que saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui l’a reçu du Très-Haut interpelle son lecteur aux premières lignes de son livre “ le secret de Marie ” pour l’avertir que ce secret est si grand qu’il ne faut le confier qu’aux personnes qui le méritent, que ce secret ne devient grand qu’à mesure qu’une âme en fait usage et qu’il faut prendre garde, le connaissant, de demeurer “ les bras croisés ” sans rien faire car le secret deviendrait prison et serait votre condamnation.
Et enfin, après l’avoir reçu, il nous faudra remercier Dieu tous les jours de notre vie en raison de la grâce qu’Il nous a faite de nous apprendre votre secret que nous ne méritons pas de savoir.
Je considère, Maman, que tous les amis de Notre-Dame de France et des Vierges pèlerines peuvent, pour ceux qui ne le connaissant pas encore, recevoir votre secret, secret qui a tellement bouleversé ma vie que j’aspire à ce que tous ceux qui vous aiment puissent le lire et le comprendre, le cultiver et le transmettre.
Mais avant que de révéler ce merveilleux secret, je vais reprendre l’essentiel de ce que nous dit Saint Louis–Marie Grignion de Montfort.
Nécessité d’une vraie dévotion envers Vous par la grâce de Dieu.
L’acquisition de la sainteté est notre vocation assurée. C’est si important ( puisqu’il s’agit de notre éternité) que toutes nos pensées, paroles et actions et toutes nos souffrances doivent y tendre ; il nous faut cultiver l’humilité du cœur, l’oraison continuelle (prière avec le coeur) l’offrande de tout ce qui fait nos journées, l’abandon à la divine providence et la continuité de la volonté de Dieu.
Pour trouver la grâce de Dieu, il faut trouver Marie !
Parce que :
1°) C’est Vous seule qui avez trouvé grâce devant Dieu et Vous êtes appelée la Pleine de grâces,
2°) C’est Vous qui avez donné l’être et la vie à l’Auteur de toutes grâces,
3°) Dieu le Père en Vous donnant son Fils Vous a donné toutes ses grâces,
4°) Dieu Vous a choisi pour sa trésorière, Econome et dispensatrice de toutes ses grâces et tous ses dons passent par vos mains immaculées : les grâces du Père éternel étant les vertus de Jésus-Christ et les dons du Saint-Esprit.
5°) Comme dans l’ordre naturel, il faut qu’un enfant ait un père et une mère, de même, dans l’ordre de la grâce, il faut qu’un enfant de l’Eglise ait Dieu pour Père et vous, Marie, pour Mère.
6°) Puisque c’est vous qui avez formé le chef des prédestinés, votre Fils Jésus, c’est à vous aussi de former les membres de ce chef qui sont les vrais chrétiens, car une mère ne forme pas le chef (la tête) sans les membres ni les membres sans le chef (la tête).
7°) le Saint Esprit vous ayant épousée et ayant produit en vous, par vous et de vous Jésus-Christ, comme il ne vous a jamais répudiée, continue tous les jours de produire en vous et par vous les prédestinés,
En conclusion de toutes ces belles vérités qui précèdent:
Vous êtes, Maman, le grand moule de Dieu fait parle Saint-Esprit pour nous rendre semblables à Jésus et quiconque y est jeté et se laisse manier par vous y reçoit tous les traits de Jésus-Christ d’une manière douce et proportionnée à sa faiblesse.
Vous êtes, Maman, le paradis de Dieu et son monde ineffable où le Fils de Dieu est entré pour opérer des merveilles, pour le garder et s’y complaire, monde auquel il a donné le nom de « Marie », monde inconnu presque à tous les humains et compréhensible à tous les anges et aux bienheureux,
Heureuse donc, mille fois heureuse est l’âme à qui, ici bas, le Saint-Esprit révèle votre secret, ouvrant ainsi le jardin clos et la fontaine scellée que vous êtes pour y puiser et y boire à longs traits les eaux vives de la grâce. En ce lieu béni que vous êtes, l’âme trouvera Jésus tout proche et proportionné à sa faiblesse puisque c’est pour cet effet qu’Il y est descendu,
Maman ! Qu’on ne s’imagine surtout pas qu’étant créature, vous soyez un empêchement à l’union au Créateur. Ce n’est plus Vous qui vivez, c’est Jésus- Christ seul, c’est Dieu seul qui vit en Vous. Votre transformation en Dieu surpasse plus celle de tous les saints que le Ciel ne surpasse la Terre en élévation.
Maman ! Vous n’êtes faite que pour Dieu et si vous prenez une âme, vous la jetez immédiatement en Dieu et l’unissez à Lui avec d’autant plus de perfection que l’âme s’unira davantage à vous.
Maman ! Vous êtes l’écho admirable de Dieu qui ne répond que u Dieu » quand on vous crie « Marie ».
Maman l Je le répète et ne cesserai de le répéter jusqu’à mon dernier souffle, quand on vous trouve, on trouve Jésus et par Jésus, Dieu le Père et le seul moyen de vous trouver est de se donner à vous tout entier en qualité d’esclave et à Jésus par vous et ensuite, et voilà LE SECRET: « FAIRE TOUTES CHOSES AVEC VOUS, EN VOUS, PAR VOUS ET POUR VOUS. »
Agir ainsi, par vous Maman, c’est imiter Dieu le Père qui ne nous a donné son Fils que par vous Marie et qui ne nous communique ses grâces que par vous Marie ; c’est imiter Jésus-Christ qui n’est venu à nous que par vous Marie, nous sollicitant de faire de même en allant à lui par vous Marie ; c’est imiter le Saint-Esprit qui ne nous communique ses grâces et ses dons que par vous Marie (N’est-il pas juste que la grâce retourne à son auteur, dit saint Bernard, par le même canal par lequel elle nous est venue?)
Aller à Jésus-Christ par Vous Maman, c’est reconnaître que vous êtes notre avocate et notre médiatrice auprès de Lui qui est notre médiateur. C’est mettre entre vos mains nos bonnes actions pour les purifier, les sanctifier, les élever et les embellir de telle sorte qu’elles deviennent dignes de Dieu. C’est, dit Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, pour vous avoir donné un oeuf, recevoir (à travers l’offrande désintéressée de notre quotidien comme de notre vie toute entière, comme de nos biens) un boeuf tant vous vous communiquez à nous avec vos mérites et vos vertus en mettant nos pauvres présents dans le plat d’or de votre charité.
Se donner ainsi à Vous, ô Maman, c’est exercer dans le plus haut degré la charité envers notre prochain puisque c’est vous donner ce qu’on a de plus cher, afin que vous puissiez en disposer à votre–volonté, en faveur des vivants et des morts.
En vous donnant tout, notre âme devient libre, de la liberté des enfants de Dieu et vous, Maman, par reconnaissance, vous élargissez et dilatez notre coeuret vous nous faîtes marcher à pas de géant dans la voie des commandements de Dieu!
Quelle merveille, quelle joie, quelle béatitude que cet abandon total : un être ne va plus vivre qu’avec vous Marie, en vous Marie, par vous Marie et pour vous Marie… pour Jésus.
Je bénis Dieu de nous l’avoir révélé. Je lui rends grâce de vous avoir créée pour nous permettre de L’aimer en vous aimant… Maman !
Ave Maria
Edmond Fricoteaux