« Notre-Dame du Rosaire» ! Quelle douceur dans ce nom et quelle révélation pour nous les hommes. En vous nommant ainsi à la Cova de Iria de Fatima, vous avez fait à chacun la chaleureuse invitation, l’ardente suggestion, de prier et de méditer les Mystères de votre vie et de la vie de Jésus, vies si amoureusement mêlées, si profondément unies, si totalement offertes…

Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfanterason filset on l’appellera l’Emmanuel (c’est-à-dire Dieu avec nous, Is 714).

C’est l‘Annonciationmerveilleux et divin mystère où votre fiat espéré de Dieu réjouit les trois personnes de la Sainte Trinité.

Ô ravissante Marie, née de Dieu qui est Vierge pour être la Vierge. Femme vêtue de soleil dont une abondante pluie de perles scintillantes orne l’âme et le corps — Chef-d’oeuvre de Dieu — Neige qui se condensa en une fleur et ainsi s’offrit à Dieu pour devenir l’Arche du Verbe,

Je déclare très grand le privilège de Vous aimer.

Voilà la Visitation,rencontre de la terre avec le Ciel, le Dieu Sauveur qui vous demande déjà de Le porter aux autres, L’Emmanuel par Vous vient se donner à nous et par Vous (Vierges Pèlerines) nous demande aujourd’hui de Le porter vers tous nos frères ; et comme Élisabeth, chacun des visités peut répondre : « Comment ai-je le bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi? » Vous vous révélez son incomparable et zélée ambassadrice – Oui vraiment: «Faites tout ce qu’Il vous dira!»

Ô Marie éternelle porteuse de DIEU ! Étoile qui conduit au Três-Haut, Lumière qui aide les hommes à retrouver le Seigneur, Mère des Chrétiens, Femme de l’Ave et du Fiat.

Je Vous aime et je veux Vous servir.

Voici le Mystère de la Nativité où le Sauveur, par Vous nous est donné dans le dépouillement, la pauvreté et l’humilité, Don de l’Amour du Père, notre joie et notre Paix.

Ô Marie, bien-aimée de Dieu, Source d’oùjaillit la Rédemption, Cause de la joie du monde – qui a fait Jésus avec la fleur de son Corps et le miel de son Coeur !

         Je Vous crie merci de nous avoir donné Votre fruit qui est Jésus.

Voilà la Présentation au Temple où Jésus qui vient combler l’espérance du juste Siméon, lumière et salut pour toutes les nations, qui Vous entraîne dans le don qu’Il fait de Lui-même, va Vous associer à sa passion.

 Ô Vierge, lys et rose, violette et jasmin, hélianthe et cyclamen fondus ensemble, première des victimes pour l’amour de Jésus !

         Je rêve d’être comme Jésus nourri, entretenu et élevé par Vous.

Voici le Recouvrement au Temple où Jésus qui Vous rappelle qu’Il doit être «aux affaires de son Père », Vous prépare déjà à la séparation du Vendredi Saint.

Ô Marie, première des victimes pour l’Amour de Jésus qui, au Verbe incarné n’a pas fait regretter le Ciel et le sein du Père, tant il trouvait en Elle un autre paradis,

Je suis indigne d’être Votre fils mais je bénis Dieu de m’avoir donné une telle Mère!

Voilà l’Agonie de Gethsémani où Jésus, dont l’âme est triste à en mourir, demande à ses amis de veiller avec Lui.

Ô Vierge qui fit d’elle-même un tabernacle céleste, un trône céleste où Dieu continuerait à vivre en un Ciel avant de souffrir de la méchanceté des hommes,

           Je veux travailler à publier Votre gloire pour le triomphe de Jésus.

Voici la Flagellation où Jésus rejeté par les siens qui Lui préfèrent Barrabas est lié â la colonne du supplice et flagellé jusqu’au sang.

Ô Marie, Femme à qui n’a été épargnée aucune douleur, qui annule Ève et se met à sa place pour donner le Fruit de la Vie là où L’Ennemi a semé un germe de mort,

            Je veux glorifier Dieu en me soumettant à Vous pour Lui plaire.

Voici le Couronnement d’épines, où Jésus Fils du Très-Haut, votre Fils, revêtu du manteau de dérision, prend sur Lui le châtiment qui nous rend la paix et s’identifie à tous les humiliés pour leur donner l’espérance.

Ô Vierge, Femme des douleurs qui voyez toutes les épines de l’immense roseraie qu’est le monde se fixer dans Votre Coeur tout blanc, immaculé qu’elles rendent vermeil,

Je proteste que je Vous aime et Vous demande de produire mon âme en Jésus-Christ !

Voici le Portement de croix où Jésus dit aux filles de Jérusalem : «Ne pleurez pas sur Moi, pleurez plutôt sur vous et vos enfants», ajoutant: « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’Il se renonce à lui-même, prenne sa croix et me suive.»

Ô Marie, la plus sainte et la plus blessée des mères, à qui l’homme a donné tant de motifs de tristesse,

Je veux être saint pour mériter d’être conduit par Votre esprit pour ressembler à Jésus.

Voilà le Crucifiement et la mort de l’Agneau où Jésus nous donne le signe extrême de l’amour et dit en Vous montrant à nous : « Voici ta Mère», nous demandant désormais de Vous prendre chez nous. 

         Ô Vierge, la toute Amour, qui a reçu de Dieu un coeur en or très pur pour résister à un océan de douleurs, « Mère Pardonne-tout », anneau d’alliance entre l’homme et Dieu, Mère universelle de tous les hommes qui par son sacrifice accompagne la Rédemption, 

          Je me réjouis de toutes les grâces dont Vous avez été comblées pour survivre à une telle cruauté.

Voici la Résurrection où Jésus, « le Vivant à jamais » nous montre que l’amour est plus fort que la mort et nous donne le signe sur lequel se fonde la Foi de l’Église

Ô Marie, seconde dans la Résurrection, Corédemptrice placée tout de suite après le Rédempteur,

Je Vous regarde comme la magnificence de Dieu, ouvrière de ses grandes merveilles.

Voilà l’Ascension où Jésus exalté dans la gloire qui a reçu le Nom qui est au-dessus de tout nom, est parti préparer notre place et reviendra pour nous prendre avec Lui,

          Ô Vierge, parfum de sainteté si fort qu’il avait fait sortir Jésus du Ciel,

          Je m’enivre des vertus admirables de Votre Coeur immaculé.

Voici la Pentecôte où Jésus veut que son Église, animée par l’Esprit, porte la Boume Nouvelle aux extrémités de la Terre, Vous demandant de nous soutenir dans notre mission.

Ô Marie, douce Immaculée, lys vivant dans lequel se trouvent les trois pistils de feu de la divine Trinité, Reine des Apôtres et de l’Église sur Terre,

              Je chante le bonheur de Vous connaître et sollicite l’honneur de combattre à Vos côtés.

Voici l’Assomption qui Vous glorifie corps et âme où Jésus qui a fait de Vous un signe d’ « espérance assurée » continue de nous dire en nous montrant à Vous : «Voici Ion enfant» et continue de nous dire en Vous montrant à nous; «Voici ta Mère» pour que Vous fussiez cause de notre joie.

       Ô Vierge si grande et si parfaite qu’à vous seule Vous constituez la raison suffisante de la création de l’univers, Jardin d’aromates où se trouvent les fruits les plus précieux et où jaillit une source d’eau vive avec une suave impétuosité, Astre vivant devant lequel paraissent éteints tous les soleils créés par le Père,

Je Vous honore comme le Trésor de Dieu.

Voici enfin le Couronnement de Marie dans le Ciel Jésus qui Vous fait Reine du Ciel et de la Terre Vous donne d’exercer en plénitude votre maternité royale pour nous apprendre à vivre en enfant de Dieu, nous invitant à nous donner à Vous.

Ô Marie, Vous êtes un mystère de grâce inconnu des plus savants d’entre les chrétiens. Telle est la volonté du Très-Haut qui exalte les humbles. Il Vous a fait la Générale de ses armées, la Trésorière de ses trésors, la Dispensatrice de ses grâces, la Réparatrice du Genre humain, l’exterminatrice des ennemis de Dieu et la fidèle compagne de ses grandeurs et de ses triomphes.

  Siffle ta rancoeur, Ô Satan, «cette petite fille t’a vaincu».

Oh ! Que les quinze perles de ce Rosaire sont riches. Oh ! Qu’est grande et féconde cette prière car on ne pense jamais à Vous, Ô Marie chérie qu’à notre place, Vous pensez à Dieu.

Car, si l’on Vous prie, si l’on Vous honore, avec nous, Vous priez et honorez Dieu car Vous êtes toute relative à Dieu. Vous n’êtes que par rapport ä Dieu et Vous êtes l’écho de Dieu qui ne dit et ne répète que Dieu. Car… si l’on Vous dit «Marie», Vous dites «Dieu » et quand sainte Élisabeth Vous loua et Vous appela Bienheureuse, Vous avez entonné «Magnificat anima mea Dominum» ( mon âme exalte le Seigneur) — et ce que Vous avez fait ä cette « première occasion », Vous le faites tous les jours, dans toutes les autres occasions et situations, comme vos actuelles et très très nombreuses visitations.

Ô Le parfait compliment que l’Ave Maria!

Ô La sublime pratique que le chapelet !

Ô L’inestimable trésor que le rosaire !

 Je glorifie Dieu de nous les avoir donnés.

Vierge de la prière, Notre-Dame du Rosaire, je Vous aime.

                                                                  Ave Maria

                                                                   Edmond Fricoteaux