Oh Maman ! Mère de l’Emmanuel et cause de notre joie, jamais nous ne parviendrons Ă  mesurer les bontĂ©s, les Ă©lans et les douceurs dont Vous nous avez comblĂ©s.
Bienheureuse consĂ©quence de votre Fiat Ă  Nazareth, ce fut d’abord, et pour le monde, l’inestimable naissance de l’Enfant-Dieu Ă  BetlĂ©em, Agneau Sauveur venu s’immoler pour la rĂ©demption des hommes.

Ce 25 dĂ©cembre, avec Vous et Joseph, nous nous recueillerons devant la crèche pour adorer le Divin Enfant, rendant grâce et gloire qu’un Dieu fait Homme nous ait Ă©tĂ© donnĂ©.

Quelques années plus tard, et sans doute très spécialement, Vous avez confié à notre pays le corps de Sainte Anne, votre Mère tant aimée que vos chers bretons vénèrent avec une profonde dévotion.

Avec JĂ©sus, vous avez formĂ© dans notre nation d’innombrables saints et saintes, vierges, martyrs, missionnaires, prĂŞtres, religieux et religieuses, laĂŻcs consacrĂ©s, pères et mères de famille.

Dans une coopĂ©ration constante avec l’Esprit Saint, vous avez inspirĂ© la floraison sur notre sol de plus de quarante mille chapelles, Ă©glises, basiliques et cathĂ©drales, et d’innombrables abbayes, monastères, couvents et prieurĂ©s, lieux de prière, de soin des âmes et des corps, de formation des esprits.

Enfin, avec la permission bienveillante du Père, tout au long des siècles, vous nous avez privilĂ©giĂ©s de nombreuses visites et exquises dĂ©licatesses : pèlerinages et apparitions-le Puy, Boulogne, Liesse, Chartres, Rocamadour, Cotignac, les Trois Epis, le Laus, la Rue du Bac, Lourdes, Pontmain, La Saiette, Pellevoisin, L’Ile Bouchard et tant d’autres, oĂą notre peuple vient Vous honorer et Vous prier.

Vous n’avez jamais cessĂ©, dans une union profonde avec la très sainte TrinitĂ©, de Vous intĂ©resser Ă  la France.

Vous lui avez tant et tant donné, que ses enfants, ä leur tour, et en retour, seraient bien inspirés de Vous affirmer leur attachement, leur fidélité, leur tendresse et leur reconnaissance.

L’heureuse occasion de le faire nous est donnĂ©e avec la cĂ©lĂ©bration en 1996 du mille cinq centième anniversaire de ce NoĂ«l de l’an 496, oĂą Clovis fut baptisĂ© avec tous ses Francs Ă  Reims par saint RĂ©mi, digne fils de sainte CĂ©line.

Ne serait-ce pas vous faire grande joie et doux plaisir que de prononcer Ă  notre tour un oui  plein d’amour en rĂ©ponse Ă  la double interrogation de notre Saint Père le Pape Jean-Paul II en 1980 :

 

« France, fille aĂ®nĂ©e de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton BaptĂŞme ?

France, fille aĂ®nĂ©e de l’Église et Ă©ducatrice des peuples, es-tu fidèle,pour le bien de l’homme, Ă  l’alliance avec la Sagesse Ă©ternelle ? »

Pour nous souvenir, il faudrait d’abord que nous revenions dans la grâce de Dieu, que nous suivions l’Évangile de Votre doux Christ, pour rĂ©apprendre Ă  aimer les vertus, avoir foi en JĂ©sus vivant et ressuscitĂ©, vraiment prĂ©sent dans tous les tabernacles du monde et comprendre qu’il est en nous et en chacun de nos frères.

Pour opĂ©rer cette conversion des âmes dans notre France bien souffrante, il n’est que les soins, les attentions, les conseils et les prĂ©venances d’une mère, la Mère des mères, 1a Vierge très sainte.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort ne dit-il pas :

« Dieu a fait de l’humble Marie la souveraine du Ciel et de la Terre, la gĂ©nĂ©rale de ses ArmĂ©es, la trĂ©sorière de ses trĂ©sors, la dispensatrice de ses grâces, l’ouvrière de ses grandes merveilles, la rĂ©paratrice du genre humain, la mĂ©diatrice des hommes, l’exterminatrice des ennemis de Dieu et la fidèle compagne de Ses grandeurs et de Ses triomphes. »

Alors, Maman, dans un esprit de grande fidĂ©litĂ© Ă  l’Eglise, dont nous sommes les membres, nous allons tout prĂ©parer pour que Vous puissiez entreprendre un beau et grand voyage qui Vous conduira auprès de chacun, auprès de tous Vos enfants. Nous allons travailler et prier pour que partout en France, dans chaque hameau, village, bourg, citĂ© et quartier des grandes villes, Vous puissiez vous rendre pour appeler personnellement et distinctement tous Vos enfants que JĂ©sus, au pied de la Croix, Vous a confiĂ©s et que Vous aimez comme aucune mère n’a jamais aimĂ©.

Alors, nous le savons, car c’est lĂ  Votre constant dĂ©sir, le retour Ă  Votre Coeur ImmaculĂ© des brebis Ă©garĂ©es sera suivi du don immĂ©diat que Vous en ferez au divin Coeur de JĂ©sus, car Vous ĂŞtes l’Écho de Dieu.

Ave Maria !
Edmond Fricoteaux