13 - Bouches du Rhône -ND de la gardeLorsque les marins reviennent de leurs longues traversées, ils vont souvent déposer des ex-voto et des offrandes pour remercier Marie de ce qu’ils ont été délivrés des mauvaises tempêtes.

Quand le choléra s’abattit avec fureur sur Marseille en 1831, le clergé et le peuple montèrent au sanctuaire, en descendirent la statue, la promenèrent dans la ville, et le terrible fléau disparut.

La grande fête de Notre Dame de La garde a lieu le lendemain de la fête du Sacré Coeur. Jadis tout le peuple se rendait à la colline, d’ou ils redescendaient en suivant la procession à travers les rues. La coutume persiste toujours et si le parcours est plus restreint, une multitude se précipite sur son passage avec des fleurs et des couronnes

Jadis, jamais un membre d’une famille ne quittait la ville de Marseille et le toit paternel sans aller visiter “la bonne Mère”. La coutume était que les parents faisaient leurs adieux aux fils qui partaient en mer, dans le sanctuaire de Notre Dame de la garde

La “Bonne-Mère” dans le paysage marseillais

On la voit de très loin, dans des environnements contrastés selon le point de vue.

Pour les passagers des paquebots arrivant dans la rade de Marseille, c’est d’abord une tache claire au loin sur la masse des collines. Pour les voyageurs descendant du train, ou les automobilistes arrivant par l’autoroute Nord, la Bonne-Mère domine la ville.

C’est en 1214 que Maître Guillaume, de l’abbaye Saint-Victor, autorise Maître Pierre à s’établir et à édifier une chapelle sur la colline de la Garde qui culmine à 162 mètres d’altitude (ainsi nommée car à son sommet se trouve le veilleur, garant de la sécurité de la ville). Les fidèles y viennent si nombreux qu’il faut agrandir et construire de nouvelles chapelles.

En 1853, l’architecte Espérandieu entreprend la construction de la basilique, consacrée le 4 juin 1864 par le cardinal Villecourt. Mais il reste encore de nombreux travaux à accomplir. L’architecte Revoil succède à Espérandieu, et ce n’est qu’en 1917 que s’achève la construction de cette oeuvre collective, le monument de Marseille le plus connu.

La statue de la Vierge à l’enfant, haute de plus de neuf mètres, est exécutée entre 1867 et 1869 sur le modèle du sculpteur Eugène Lequesne dans les ateliers de la maison Christofle à Paris. La « Bonne Mère » est la patronne des marins et la protectrice de la cité.